DUKE ELLINGTON // The Far East Suite (RCA - BMG).

En ce qui me concerne la musique de Duke Ellington porte avant tout une marque affective puisqu'elle flotte sans cesse autour de mon grand-père comme une distinction singulière. Les premières notes de In A Mellotone me renvoient invariablement sur les bords du Lauzon, près de cette discothèque Quadriphonique, aimait il a préciser, où j'ai découvert mes classiques jazz. Classique parmi les classiques, survolant sans aucun doute possible la simple case « jazz », Ellington l'est devenu parce que ça musique reste d'une modernité éprouvante. La preuve avec cet album tardif (1966), The Far East Suite, qui pratique la synthèse de tout son génie + son orchestre magique où chaque soliste aurait pu faire une carrière solo énoooorme + des compositions tirées au cordeau ... tout ce petit monde donne un disque pas très très loin de la perfection. Je voudrais parler d'un morceau en particulier & d'un soliste en particulier. Blue Pepper explose au centre de l'album comme un joyau bien trop gros pour un tel écrin. La base rythmique de nombreux morceaux actuels s'y trouve déjà, je pense notamment au Scorpio de Dj Shadow par exemple. Le soliste en question, qu'on pourrait trouver discret à la première écoute, est Rufus Jones, le batteur. Discret mon oeil! Soliste il ne l'est pourtant pas mais écoutez le début du morceau, écoutez la manière qu'il a de faire rouler son tempo, d' émettre quelques contretemps géniaux que des gars comme Ringo Starr utiliseront à profusion quelques années plus tard... C'est un morceau hallucinant à tout point de vue & qui n'a pas pris une seule rides. Rufus Jones mesdames & messieurs.

DUKE ELLINGTON - Blue Pepper (Far East of the Blues)
DJ SHADOW - Scorpio

0 commentaires: